Elle est montée sur scène et s’est mise en spectacle avec l’artiste Tayc lors de son concert du dimanche 14 août 2022 à Abidjan. Selon les récits rapportés, dès le lendemain (15 août 2022), sur les réseaux sociaux, elle serait allée avec son gars qui n’a pas du tout digéré le comportement qu’elle a eu avec l’artiste. Une photo largement relayée montre l’homme qui visiblement, à travers sa posture, exprime un mécontentement. Mais cet homme était-il réellement au concert ? A-t-il un lien avec la fille? Voici la vérification de Bénin Check.
Les faits
La photo ci-dessous est à l’origine de tous les commentaires qui continuent d’alimenter les réseaux sociaux, notamment Facebook. Selon nos recherches, elle a été publiée pour la première fois le lundi 15 août 2022 dans le post que vous pouvez consulter ICI. Ledit post à été partagé 525 fois et a enregistré 524 commentaires.
D’autres photos similaires ont été également publiées. Mais elles ont un dénominateur commun: « l’homme se trouvant au côté gauche regarde sévèrement sa copine soulevée par Tayc lors du concert que l’artiste a organisé le dimanche 14 août 2022 à Abidjan, en Côte d’Ivoire. La copine, quant à elle, exprime une surprise; celle de se retrouver dans les bras d’un autre homme en présence de son gars ». Par la suite, la copine qui s’appelle Julie Konan, selon les publications, a présenté ses excuses à son gars.
En retour le fiancé en question dont le nom n’a pas été dévoilé aurait décider de rompre avec sa copine.
Les vérifications
Lors du concert, une jeune s’est effectivement retrouvée dans les bras de l’artiste Tayc après avoir dansé avec lui sur scène comme le montre la vidéo ci-dessous.
Dans la vidéo, elle a effectivement exprimé un effet de surprise dès que l’artiste l’a soulevée. Mais il n’y a aucune trace de la présence de son gars comme le montre les photos.
Les photos montrant et la femme et le gars qui serait son fiancé sont issues d’un montage. Observez les deux photos ci-dessous numérotées 1 et 2.
1 2
Ces deux photos ont été prises dans deux milieux différents. La photo 1 a été prise effectivement au concert. Mais la photo 2 a été prise le 14 août 2022 lors de la veillée de l’assomption au sanctuaire marial à Abidjan. « C’est moi même qui lui est fait la photo au sanctuaire, matin là on me tague partout ainsi que des captures en privé. C’était le 14 août à l’occasion de la veillée du 14 août », a dit le photographe Joseph Kossi Adjou. Il a écrit dans un post disponible sur sa page Facebook ceci: « Je vous explique les conditions de cette photo. Il y avait un chantre qui demandait aux gens d’exécuter certains pas de danse pendant la louange, c’est à cet instant que je cherchais à immortaliser des scènes particulières. Et puis je suis tombé sur le gars en question, en vrai il venait de se réveiller parce qu’ils ont demandé de réveiller tout ceux qui dorment. Et apparemment il n’a pas apprécié le fait qu’on l’est réveillé de son si bon sommeil Mais comme ivoirien aime buzz ils ont changé le contexte . »
Contacté, il a confirmé être l’auteur de ladite photo 2. « J’ai pris la photo avec la caméra 5dm3-70-200 USM3 », a-t-il dit. Dans ses explications, il nous indiqué que l’homme qui est pris pour le fiancé de la fille est présent sur Facebook avec ce compte. Voici, ci-dessous, sa photo de profil.
Verdict
Faux
L’homme ayant un regard sévère pris pour le fiancé de la jeune dame qui a été soulevée par l’artiste Tayc n’a rien avoir avec le concert en question. Et il n’a aucun lien avec la jeune dame.
Cette vérification des faits a été fait et l’article a été rédigé puis publié par le Fondateur de Bénin Check, Délofon Toussaint HOUETOHOSSOU
Alors que les tensions s’accroissent entre la Russie et l’Ukraine envahie depuis le 24 février 2022, Moscou aurait obtenu le soutien de la Corée du Nord. Selon les informations relayées par le journal béninois Bénin Web Tv et plusieurs médias internationaux, la Corée du Nord qui est un autre proche allié du Kremlin va envoyer une armée de 100 000 soldats « volontaires » pour combattre en Ukraine.
La demande
Le lundi 8 août 2022, un internaute nous envoie un message par le biais de notre page Facebook. « Je viens de lire sur un webmédia que la Corée du Nord aurait envoyé 100.000 soldats en renfort à la Russie face à l’Ukraine. Est-ce vrai ? », a-t-il déclaré avant d’ajouter le lien d’un post Facebook qui n’est rien d’autre qu’une publication du lien d’un article de Bénin Web Tv.
Le post a été commenté 47 fois et partagé 7 fois.
Nous avons également retrouvé l’information sur twitter.
« Difficile : la Corée du Nord vient d’offrir à la Russie 100 000 soldats pour aider à vaincre l’Ukraine selon les médias d’État russes », a déclaré un tweet.
Breaking: North Korea has just offered Russia 100,000 troops to help defeat Ukraine according to Russian state media. 🧐
Un certain nombre de médias ont publié des articles réitérant l’affirmation selon laquelle 100 000 « volontaires » nord-coréens seront envoyés combattre pour la Russie en Ukraine.
Plusieurs d’entre eux citent un article de New York Poste qui semble avoir été le premier média de langue anglaise à avoir repris cette affirmation. « La Corée du Nord a proposé d’envoyer 100 000 soldats pour soutenir la tentative d’invasion de la Russie en Ukraine, a affirmé la télévision d’État russe », indique l’article.
Comme preuve, il comprend un court extrait d’une émission d’information d’une chaîne de télévision d’État russe, en date du 4 août 2022, dans laquelle l’expert en défense Igor Korotchenko déclare : « On rapporte que 100 000 volontaires nord-coréens sont prêts à venir participer au conflit. »
L’expert note également que les Nord-Coréens peuvent aider à la « reconstruction » des villes et communautés ukrainiennes détruites ou endommagées dans le conflit, et loue leur « richesse d’expérience en matière de guerre de contre-batterie ».
Igor Korotchenko ne cite pas la source de son affirmation et aucune annonce publique de Moscou ou de Pyongyang n’est fait dans ce sens.
Alors que certains médias russes ont répété ses affirmations après avoir été reprises par des médias nationaux et internationaux, la seule mention antérieure d’une telle « offre » et le chiffre de « 100 000 » apparaissent dans un article de l’agence de presse russe REGNUM, que l’UE a accusé de diffuser « des récits de propagande agressifs et biaisés contre l’Ukraine, et de promouvoir une attitude positive à l’égard de l’annexion de la Crimée et des actions des séparatistes dans le Donbass ». L’article, daté du 2 août, cite un député russe, qui a fait référence à « l’offre » d’aide de la Corée du Nord dans un discours à la Douma. « Je crois que c’est, sans exagération, un moment historique ! Tant dans la fondation des républiques libérées du Donbass que dans le resserrement de nos relations avec la Corée du Nord ! », a dit Sergei Mironov, un député du parti d’opposition a été cité.
L’article poursuit en affirmant que « la Corée du Nord a signalé par la voie diplomatique sa volonté de soutenir la défense des républiques de Louhansk (LPR) et de Donetsk (RPD) », y compris « la volonté d’envoyer jusqu’à 100 000 de ses soldats dans le Donbass », ainsi que de resserrer les liens commerciaux avec la Russie.
Notons que l’agence de presse russe REGNUM n’a fourni de preuves à l’appui de ces affirmations.
Igor Korotchenko lui-même a ensuite été interviewé par un journal russe MK. Il a répété l’affirmation dans l’interview, mais avec quelques mises en garde. « La Corée du Nord continue de démontrer un réel soutien à la Russie dans la conduite d’une opération militaire spéciale », a-t-il déclaré avant d’ajouter :« Permettez-moi de vous rappeler qu’il a été l’un des premiers à reconnaître diplomatiquement la souveraineté de la RPD et de la RPL, et qu’il leur a depuis apporté un soutien moral. Vous pouvez absolument dire qu’ils sont prêts pour ce genre d’hostilités. En général, l’armée nord-coréenne a le moral le plus élevé et la même efficacité élevée. »
« Quant aux offres d’aide de Kim Jong-un, elles sont toutes faites dans le cadre d’un soutien plus large à la Russie », a poursuivi l’expert.
« Et si nous acceptons cette proposition, alors la RPDC enverra définitivement son peuple – cela ne fait aucun doute. Mais ici se pose la question de l’opportunité politique. Une telle décision sera-t-elle prise ? J’ai du mal à répondre à cette question. » a-t-conclu.
Le démenti officiel
Le jeudi 11 août 2022, le chef adjoint du département de l’information et de la presse du ministère russe des Affaires étrangères, Ivan Nechaev, a apporté un démenti disponible sur le site internet du ministère des Affaires étrangères de la Russie que vous pouvez lire ICI . « Nous avons pris note des rumeurs circulant sur Internet et reprises par certains représentants de la blogosphère et de pseudo-experts concernant une offre prétendument reçue de la RPDC par voie diplomatique d’envoyer jusqu’à 100 000 volontaires pour participer à l’opération spéciale dans le Donbass. À cet égard, nous voudrions déclarer que ces informations sont fausses du début à la fin : aucune négociation de ce type n’est en cours et il n’est pas prévu d’envoyer des volontaires nord-coréens dans les républiques populaires de Donetsk et de Lougansk. Nous sommes convaincus que les capacités de combat des forces armées russes et des milices populaires des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk sont suffisantes pour atteindre avec succès les objectifs de l’opération militaire spéciale.», a-t-il affirmé lors d’une rencontre avec la presse.
La décision
Faux
L’affirmation selon laquelle la Corée du Nord a envoyé ou prévoit d’envoyer jusqu’à 100 000 soldats « volontaires » pour combattre aux côtés des Russes en Ukraine est une simple spéculation d’un expert de la télévision russe et d’un député du parti d’opposition russe, qui a été amplifiée par internationaux.
Cette vérification a été faite, son article a été rédigé et publié par le Fondateur de Bénin Check, Délofon Toussaint HOUETOHOSSOU
Dans son discours prononcé lors du cérémonial de port de galons de 100 gardes-forestiers, le mardi 11 janvier 2022, le ministre béninois du cadre de vie et du développement durable, José Tonato, a indiqué que le Bénin est redevenu un puits de carbone « depuis presque deux ans ». Bénin Check a vérifié cette information pour vous.
Vous pouvez suivre la déclaration de l’autorité ministérielle dans la vidéo ci-dessus (entre 1m52 et 2m10) ou lire la quatrième phrase du deuxième paragraphe de l’article publié par un journal en ligne ICI.
Pour mieux comprendre le travail de recherche que nous avons effectué, nous vous demandons de cerner quelques notions liées aux changements climatiques.
Un pays est appelé «puits de carbone » lorsque le bilan total de ses émissions et absorptions de Gaz à effet de serre (GES) est négatif. En d’autres termes, pour qu’un pays soit dit « puits de carbone » ou « puits de GES », il faut que la quantité de GES absorbée dépasse la quantité émise. A contrario, si la quantité émise dépasse celle absorbée, on dit que le pays est un « émetteur de GES » ou « source de GES ».
Les GES, selon wikipédia, sont des composants gazeux qui absorbent le rayonnement infrarouge émis par la surface terrestre et contribuent ainsi à l’effet de serre. L’augmentation de leur concentration dans l’atmosphère terrestre est l’un des facteurs à l’origine du réchauffement climatique. Pour connaître les quantités de GES émises et celles absorbées, on procède à un inventaire.
Inventaire des GES
Le dernier inventaire des GES réalisé au Bénin s’est focalisé sur la période allant de 1990 à 2015. Les résultats sont disponibles dans le document intitulé « Troisième communication nationale du Bénin à la Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques » (disponible ICI). Au niveau de la page 26 de ce document publié soumis en 2019, on lit : « Les résultats des inventaires montrent que le Bénin qui était un puits net de GES estimé à -1 093,61 Gg CO2 équivalent en 1990 est devenu une source nette de GES estimés à 681,93 Gg CO2 équivalent en 1997. De 1997 à 2015, les émissions de GES du Bénin sont désormais supérieures aux absorptions de CO2 ».
Les estimations sur la période de 2016 à 2030
Le document intitulé « Troisième communication nationale du Bénin à la Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques » présente dans un tableau, à sa page 30, les synthèses des estimations des émissions et absorptions des GES durant la période de 2016 à 2030. Lesquelles estimations sont faites sur la base des scénarios de référence et d’atténuation (l’atténuation, c’est l’ensemble des mesures prises pour réduire les émissions de GES). Deux grandes conclusions sont à tirées des informations dudit tableau. La première, si aucune mesure n’est prise pour réduire les émissions de GES, le Bénin demeurera pays émetteur de GES jusqu’en 2030.
Le seconde, si des mesures sont prises pour réduire les émissions de GES, le Bénin redeviendra un puits de carbone à partir de cette année 2022. Notons que lesquelles mesures à prendre pour réduire les émissions de GES incluent aussi le secteur de la foresterie.
Notons qu’en ratifiant la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) le 30 juin 1994, la république du Bénin est astreinte à soumettre une communication nationale sur les changements climatiques à la Conférence des Parties tous les quatre ans. Donc, normalement après la Troisième communication nationale (celle qui a servi de base pour cette vérification) soumise en 2019, une autre est attendue en 2023.
Au regard de l’inventaire et des estimations d’émission et d’absorption de GES, selon la Troisième communication nationale du Bénin à la Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, aucune donnée ne prouve que le Bénin est redevenu un puits de carbone depuis presque deux ans.
Cette vérification a été faite et l’article a été rédigé par le fondateur de Bénin Check, Délofon Toussaint HOUETOHOSSOU
A l’occasion d’une sortie médiatique effectuée le dimanche 22 mai 2022, sur une chaîne de télévision béninoise, le directeur général de l’ANPE, Urbain AMEGBEDJI, a laissé entendre que le taux de chômage au Bénin, selon les normes internationales de l’OIT et du BIT, est de 2%. Bénin Check a vérifié cette information pour vous.
Entretien au cours duquel les propos relatifs au taux de chômage de 2% ont été tenus (Suivez de la 4è à la 5è de la vidéo)
Pour comprendre notre recherche, nous vous invitons à cerner la notion du taux de chômage au sens du BIT.
Selon le BIT, le taux de chômage est une mesure utile de la sous-utilisation de l’offre de la main-d’œuvre. Il reflète l’incapacité d’une économie à créer des emplois pour les personnes qui veulent travailler mais ne le font pas. Il est donc considéré comme un indicateur de l’efficience et de l’efficacité d’une économie à absorber sa main-d’œuvre.
Le taux de chômage est calculé en exprimant le nombre de chômeurs en pourcentage par rapport au nombre total de personnes dans la population active.
Schéma explicatif du taux de chômage au sens du BIT
La population active est la somme du nombre de personnes occupées (personnes en emploi) et du nombre de personnes au chômage (chômeurs). Ainsi, la mesure du taux de chômage nécessite de mesurer à la fois le nombre de personnes en emploi et le nombre de personnes au chômage.
« Les chômeurs comprennent toutes les personnes en âge de travailler qui : a ) étaient sans travail au cours de la période de référence, c’est-à-dire qu’elles n’étaient salariées ni indépendantes ; b) sont actuellement disponibles pour travailler, c’est-à-dire qu’elles sont disponibles pour un emploi rémunéré ou indépendant pendant la période de référence ; et c) à la recherche d’un emploi, c’est-à-dire qu’elles ont pris des mesures spécifiques au cours d’une période récente spécifiée pour rechercher un emploi rémunéré ou un travail indépendant », définit le BIT (définition disponible ICI). C’est dire qu’au sens du BIT, pour être considéré comme un chômeur, il faut remplir les conditions : a, b et c.
« Les personnes en emploi sont des personnes en âge de travailler qui, pendant une courte période de référence, ont exercé une activité quelconque pour produire des biens ou fournir des services contre rémunération ou profit. Elles comprennent toutes les personnes occupées « au travail », c’est-à-dire des personnes qui ont occupé un emploi pendant au moins une heure ; et les personnes occupées « non au travail » en raison d’une absence temporaire d’un emploi ou d’aménagements du temps du travail », définit le BIT (définition disponible ICI). En d’autres termes, toute personne en âge de travail qui est occupée est considérée, au sens du BIT, comme en emploi.
Selon le BIT, une personne en âge de travail est une personne âgée de 15 ans au moins.
La différence entre les taux de chômage des pays en développement et ceux des pays développés
Selon le BIT, des taux de chômage faibles peuvent bien masquer une pauvreté importante, car des taux de chômage élevés peuvent survenir dans des pays connaissant un développement économique important et une faible incidence de la pauvreté. Dans les pays sans filet de sécurité d’assurance-chômage et de prestations sociales, comme le Bénin, de nombreuses personnes, malgré une forte solidarité familiale, ne peuvent tout simplement pas se permettre d’être au chômage. Au lieu de cela, ils doivent gagner leur vie du mieux qu’ils peuvent, souvent dans l’économie informelle ou dans des conditions de travail informelles. Dans les pays dotés de régimes de protection sociale bien développés ou lorsque l’épargne ou d’autres moyens de soutien sont disponibles, les travailleurs peuvent mieux se permettre de prendre le temps de trouver des emplois plus attrayants. « Par conséquent, le problème dans de nombreux pays en développement n’est pas tant le chômage que le manque de travail décent et productif », souligne le BIT. Un objectif utile servi par le taux de chômage dans un pays, lorsqu’il est disponible au moins sur une base annuelle, est le suivi des cycles économiques. Lorsque le taux est élevé, le pays est incapable de fournir un nombre suffisant d’emplois pour les travailleurs disponibles et cela pourrait être un signe de récession économique. L’objectif est donc d’introduire des politiques et des mesures pour ramener l’incidence du chômage à un niveau plus acceptable. Ce qu’est ou devrait être ce niveau a souvent fait l’objet de nombreuses discussions, car beaucoup considèrent qu’il existe un point en dessous duquel un taux de chômage ne peut pas tomber sans l’apparition de pressions inflationnistes. En raison de ce compromis supposé, le taux de chômage est suivi de près dans le temps.
Taux de chômage au Bénin, selon l’ERI-ESI 2018
Les données récentes disponibles en matière de taux de chômage au Bénin datent de 2018. Elles proviennent de Enquête Régionale Intégrée sur l’Emploi et le Secteur Informel (ERI-ESI) réalisée, de mars à mai 2018, l’Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique (INSAE), devenu l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSTAD), avec l’appui technique de l’AFRISTAT et l’assistance financière de la Commission de l’UEMOA. Cette enquête considère que: » Est pourvue d’un emploi, toute personne en âge de travailler qui, au cours d’une semaine de référence ou des 7 derniers jours, a réalisé une activité durant au moins une heure, pour produire des biens ou fournir des services en échange d’une rémunération ou d’un profit. » De plus, elle estime en situation de travail, au sens du BIT, toute personne en âge de travailler qui : « était sans emploi au cours des 7 derniers jours ou de la semaine de référence, a fait des démarches pour chercher un emploi en échange d’une rémunération ou d’un profit au cours des 30 derniers jours ou d’un mois de référence et se déclare disponible sur une période de deux semaines pour occuper un emploi ou mener une activité rémunératrice. »
Selon le rapport final de cette enquête, il est clairement indiqué que : « Le taux de chômage au sens du BIT au Bénin en 2018 est de 2,3% » (Voir la photo ci-dessous et la page N°42 du rapport final).
Capture d’écran d’une partie de la page N°42 du rapport final de l’ERI-ESI 2018
Dans le tableau de la page N°64 du document, le nombre de personnes en situation de travail au Bénin, au sens du BIT, est désigné par « Actif occupé ». 3 747 085 personnes se retrouvent dans cette catégorie. Le nombre de personne au chômage, au sens du BIT, au Bénin, est désigné par « Chômeurs BIT ». 86 570 se retrouvent dans cette catégorie. Ainsi, le calcul du taux de chômage donne 2,258%, soit 2,3%. (voir photo ci-dessous).
Calcul du taux de chômage au sens du BIT suivant les données de ERI-ESI 2018
Taux de chômage au Bénin, selon le BIT
Les données récentes en matière de taux chômage au Bénin, sur le site internet du BIT, datent de 2018. Selon le portail web de l’organisation, le taux de chômage au Bénin en 2018 est de 1,5% (Vous pouvez consulter ces chiffre en sélectionnant « Bénin » dans la zone réservée à la sélection des pays, après avoir cliqué ICI). Il faut dire que les données du BIT sont issues de l’Enquête modulaire intégrée sur les conditions de vie des ménages (EMICOV) réalisées par l’INSAE.
En conclusion, au regard des documents que nous avons consultés et l’information en bande défilante au niveau de la partie « BENIN EN CHIFFRE » se trouvant sur le site internet de l’INSAE disponible ICI, le taux de chômage au Bénin était de 2,3% en 2018. Donc, il n’est pas prouvé que le taux de chômage au Bénin soit de 2%, comme l’a fait savoir le directeur général de l’ANPE, Urbain AMEGBEDJI, dans sa déclaration en date du 22 mai 2022.
Cette vérification a été faite par le Fondateur de Bénin Check, Délofon Toussaint HOUETOHOSSOU.
Un message écrit et un audio (en langue nationale Goungbé) faisant état d’une interdiction faite aux populations de sortir dans la nuit, au-delà de 20h, ont été diffusés dans des groupes whatsapp en début de cette semaine. Nous les avons reçus d’un citoyen qui était très inquiet vu la gravité de la situation décrite.
De quoi s’agit-il?
Le lundi 30 mai 2022, vers 19h, le citoyen nous avons envoyé deux messages. Un texte ( voir capture d’écran ci-dessous) et l’audio ci-dessous publié.
L’audio relayé plusieurs fois essaie d’expliquer le texte en question. En résumé, l’auteur dit : « Ce sont les hauts gradés de la police et de l’armée qui ont publié le texte. Ils nous informent qu’à partir de ce lundi (30 mai 2022 NDR) les populations, sur toute l’étendue du territoire national, sont invitées à rester chez elles le soir, à partir de 18h, parce que les djihadistes sont entrés au Bénin. Donc, à partir d’aujourd’hui, les policiers vont effectuer des contrôles partout au Bénin, en particulier à l’Ouest. Ainsi, toute personne qui sera retrouvée en dehors de sa maison, à partir de 20h, sera mise aux arrêts quelle que soit la pièce d’identité qu’elle aura présentée. Les contrôles se feront pendant 10 jours ».
Remarquons d’abord que le texte est truffé de fautes. De plus, les phrases sont incohérentes. A cela, il faut souligner qu’on y parle d’ « aumônier militaire », alors qu’au Bénin, l’armée ne comporte pas en son sein d’aumônier. (Regardez, ci-dessous, les fautes et les incohérences notées dans le texte).
Pour finir avec toutes les inquiétudes, la police républicaine a publié, ce mardi 31 mai 2022, un communiqué indiquant qu’il s’agit de fausses informations. Retrouvez ici, ledit communiqué. Il faut aussi ajouter que les populations qui étaient en circulation au-delà de 20h hier, 30 mai 2022, n’ont pas été interpellées. Tout le monde continue de circuler librement dans la journée, comme dans la nuit.
En conclusion, ce message qui sème la panique est faux. Il s’agit d’une fausse information.
Une photo largement partagée dans plusieurs groupes whatsapp montre une personne ayant du sang et un écouteur dans une oreille. Elle se trouve également sur cette page Facebook. Le texte qui accompagne ladite photo dit : « Elle s’est endormie en écoutant de la musique, le mobile sous l’oreiller, qui a chauffé et explosé, découverte morte par ses parents ce matin, à l’âge de 14 ans ». Bénin check a vérifié cette photo pour vous.
Nous avons effectué une recherche inversée qui nous a permis de retrouver la même photo sur la compte instagram de l’artiste photographe ukrainienne, Hanna Panchenko. Elle a été publiée le 7 janvier 2019. Voici, ci-dessous, ladite publication.
Cette photo est exposée sur le site internet de l’artiste. Elle est mise en vente au prix de $ 450. Il s’agit en fait d’une création artistique de dimension 80×80 cm. Elle est dénommée « Bloody Music ».
Selon l’AFP, c’est Panchenko même qui est la personne qui pose sur la photographie. « J’ai pris cette photo en janvier 2019 et elle s’intitule » Bloody Music ». Cette photo figurait dans mon exposition l’été dernier, c’était un caméo et je me suis servie de modèle », a-t-elle déclaré à l’AFP par mail le 3 juin 2020.
En conclusion, la photo montrant une personne, avec un écouteur et du sang dans l’oreille, déclarée morte après l’explosion de son téléphone est une création. Elle n’est pas réelle.
A travers un lien partagé sur whatsapp, les populations sont invitées à prendre part à un jeu tombola organisé par la Société béninoise de brasseries (SOBEBRA), dans le cadre de son 30è anniversaire, pour gagner de « gros lots ». Bénin Check a vérifié cette information pour vous.
Le lien en question n’est pas issu du site officiel de la SOBEBRA. Il renvoie à un site internet ayant pour domaine « livefling.top » (comme le montre la capture d’écran ci-dessous). Or, le site internet officiel de ladite société a pour domaine « sobebra.bj ».
Remarquons que dès qu’on clique sur le lien, le nom du domaine change. Il devient « fdfnmf.to ». Le navigateur Microsoft Edge, informe que « Ce site a été signalé comme n’étant pas sécurisé ». (confère capture d’écran ci-dessous)
Dans nos recherches, aucune information relative à l’organisation d’un tel jeu n’est disponible ni sur la page Facebook, ni sur le site officiel de la société. Selon les sources dignes de foi, la SOBEBRA n’est mêlée ni de prêt, ni de loin à ce jeu tombola.
En novembre 2021, un communiqué de la SOBEBRA avait invité les populations à ne pas jouer un jeu du genre qui était organisé par des « individus malintentionnés. « La direction générale de la SOBEBRA informe son aimable clientèle qu’elle n’a organisé à date aucune tombola et ne célèbre pas cette année, son 30è anniversaire », avait informé le communiqué.
Ce lien qui invite à participer à un jeu pour gagner de gros lots à tout d’une technique de hameçonnage. Ceux qui se prêteront à ce jeu pourront donc se faire arnaquer.
En conclusion, le jeu tombola qui serait organisé par la SOBEBRA dans le cadre de 30è anniversaire est faux. Il s’agit d’un canular.
Vous l’aurez certainement lue. Une publication partagée dans les groupes whatsapp et sur Facebook affirme que le Bénin fait partie du top 10 des pays africains où l’essence est moins chère. Elle se base sur un classement publié, le 26 avril 2022, sur le site internet du magazine d’information économique, Sika Finance. Bénin Check a vérifié cette information pour vous.
L’article de Sika Finance titré « Où l’essence coûte le moins chère en Afrique ? », n’a pris en compte que 20 pays africains. Nous remarquons que le Niger qui est un pays de l’Afrique de l’Ouest ne figure pas sur la liste. Or, dans ce pays, l’essence super coûte 540 FCFA, le litre. Selon les propos de Maikoul Zodi, président de la section nigérienne du mouvement « Tournons La Page », ce prix n’a pas connu de modification depuis plusieurs mois. A notre demande, il a fait des photographies d’un reçu de carburant délivré par une station ORIBA PETROLIUM du Niamey (Niger) et d’un écran montrant les prix.
Alors, en considérant cette donnée, le classement de Sika Finance doit connaître de modifications. Ainsi, le Niger va se positionner, devant le Togo (9è) et derrière le Tchad (8è). Le Togo change de place devient le 10è pays africain dont le prix de l’essence super est moins cher. Le Niger prend alors la 9è place. Et le Bénin passe à la 11è position.
En conclusion, il faut dire que le Bénin ne fait pas partie du top 10 des pays africains où l’essence est moins chère.
Des publications relayées dans les groupes WhatsApp indiquent qu’en république du Bénin, il est possible de remplir des formalités pour devenir propriétaire d’une terre rurale n’ayant jamais été occupée. Bénin Check a vérifié cette information pour vous.
Lesdites publications, ont pour origine un post Facebook en date du 16 mai 2020. L’auteur déclare: « En République du Bénin, si vous trouvez encore aujourd’hui une terre rurale jamais occupée, la loi vous permet d’accomplir certaines formalités et d’en devenir propriétaire ».
Que dit le code foncier et domanial en vigueur au Bénin?
La loi n° 2013-01 du 14 août 2013 portant code foncier et domanial en République du Bénin que nous avons consultée précise en son article 356 : »Les terres rurales qui n’ont jamais fait l’objet d’une première appropriation appartiennent à l’Etat, lequel peut les faire confirmer en son nom. L’Etat peut les attribuer aux collectivités territoriales, directement ou sur la demande de celles-ci dans la mesure où elles sont situées sur leur territoire administratif. »
Contacté, l’expert foncier, Daouda Moussé, à laissé entendre: « C’est faux. ça c’est du verbiage. Aucun texte…Vous pouvez saisir le maire pour mettre en valeur la terre que vous avez pointé du doigt. Et là, ce n’est pas facile. Le maire doit faire une publicité foncière pour si effectivement la parcelle est libre et que ça ne fait l’objet d’aucune mise en valeur. Donc, la procédure n’est pas facile. Et quand je parle de la procédure, c’est pour vous emprunter ladite parcelle. Ce n’est pas pour que la parcelle devienne pour vous. »
En conclusion, il faut retenir qu’il n’est pas possible de remplir des formalités pour devenir propriétaire d’une terre rurale jamais occupée. Il s’agit simplement d’un contenu fabriqué.
Depuis quelques jours, des informations faisant état du licenciement du journaliste de RFI, Alain Foka, ont envahi les réseaux sociaux. Bénin Check a vérifié cette information pour vous.
« Le célèbre présentateur Alain Foka aurait été viré de RFI (Radio France Internationale ) et n’émet plus sur les ondes de la radio pour sa prise de position en faveur de l’Afrique et du panafricanisme », lit-on sur les réseaux sociaux. Comme exemple, voici, ci-dessous, une publication de Facebook.
En cinq jour, cette publication a été mille fois partagée.
Au lendemain de cette publication (samedi 16 avril 2022), la personne concernée par cette information a réagi à travers son compte twitter. « Une rumeur selon laquelle je serais viré ou sur le point de l’être court sur la toile. Elle est sans fondement. Je ne suis ni censuré, ni menacé à RFI. Claudy et moi restons des esprits libres. RFI ne nous a pas inquiété. Pas besoin d’instrumentalisation svp », a démenti Alain Foka.
Une rumeur selon laquelle je serais viré ou sur le point de l’être court sur la toile. Elle est sans fondement. Je ne suis ni censuré, ni menacé à RFI. Claudy et moi restons des esprits libres. RFI ne nous a pas inquiété. Pas besoin d’instrumentalisation svp
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